Consanguinité.

Publié le par Rodrigue

Ce matin le courrier des lecteurs eut la bonne idée de nous apporter la réaction d'un lecteur à la fois de ce blog et du livre dont nous parlions hier :

 

                                                            "Monsieur,

 

Le hasard des recherches sur internet m'a échoué sur votre site où, coïncidence, je découvre la recension du livre que je viens de finir.Comme tous les articles de son genre, elle est lacunaire, mais ce ne put gâcher l'heur inattendue d'une impromptue rencontre.

 

Mais trêve d'introductions, il faut vous dire, monsieur, la raison de cette lettre. J'y viens. La voici. Vous parlez savamment de respect, de tolérance, de paix et caetera, vous mentionnez à juste raison le refus de Robert Badinter  de toute polémique, mais vous-même, monsieur, vous vous oubliez ! Je devrais vous tutoyer, comme il est d'usage sur les sites de ce genre d'invectiver auteurs et commentateurs, je me contenterai de m'indigner : votre allusion à "la playstation de Jean-Michel Aulas" n'est digne ni du livre commenté, ni de l'homme pris pour cible, ni de vous qui me semblez plutôt lettré. Sans doute supportez-vous Paris ou Marseille, les clubs les plus polémiques de France.

 

Vous auriez dû vous attarder sur quelques informations du livre, plutôt que de prêter à d'autres vos opinions. Robert Badinter est bien trop fin pour se laisser aller à une attaque basse sous couvert de haute culture. N'eût-il pas mieux valu édifier le lecteur qui n'a pas la chance comme moi d'écrire une thèse de littérature post-médiévale sur l'influence des scènes de combat chez François Rabelais sur les écrits de Georges Bataille ? Mais non, tout pour la politique !

 

Que ne lui avez-vous pas parlé de la grande découverte du livre : les dialogues du Bon, la Brute et le Truand signés Michel Audiard. Quelle magnifique analyse comparée de la rythmique lexico-syntaxique ! Hélas, le monde se divise réellement en deux catégories : Ceux qui ont de la retenue et ceux qui creusent. Vous, vous creusez. Vous singez ici les journalistes que vous raillez ailleurs.

 

Je finis, monsieur, en vous remerciant, d'abord, pour l'agréable surprise, mais en insistant sur la déception finale. Oui, vous le dîtes vous-même, le véritable savoir n'est pas à mettre aux mains de tous. Mais que ceux qui y ont accès en fasse un bon usage et le transmette correctement pour le bien de tous.

 

Serviteur.

 

                                                                    Robert Charlebois (pas le chanteur, le supporteur)."

 

Nous en restâmes sonné. Un poil heureux, un brin honteux. Tout penaud. Imbécile.

Publié dans Littérature

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