Lettre d'un joueur à sa mère.

Publié le par Julababa

Ma chère maman,

 

Le stage se passe bien. On joue au football tous les jours, et c'est super parce qu'on adore tous ça ! Aujourd'hui, on a même joué le matin et l'après-midi. On s'est levés vers 8.00, on a pris le déjeuner tous ensemble, sauf l'entraîneur-adjoint qui est malade. J'ai mangé une omelette, des côtelettes, des céréales, et des tartines de confiture. Comme en Angleterre.

 

Après on a chanté l'hymne national. Je ne sais pas pourquoi, l'entraîneur a décidé de nous le faire chanter tous les jours. Il parait que ça se fait beaucoup en ce moment, dans les équipes nationales. Certains trouvent ça bête et font semblant. L'autre jour, avant le match, il y a des remplaçants qui n'ont même pas chanté : ça sert à rien, on ne les montre pas à la télé, ils ont dit. C'est vrai, au fond. Moi, de toute façon, même si je n'étais pas titulaire, je chanterais. J'aime bien. J'ai l'impression d'être dans un film sur la guerre au Viêtnam : on est les recrues en formation et on va bientôt partir en hélico se faire tuer par les sales communistes.

 

Bref, on a chanté pour digérer et on est partis à l'entrainement. On a couru - beurk- et après on a fait un petit match. On est rentrés manger (je ne te dis pas quoi, je ne sais plus, ce n'était pas top) et puis on a eu quartier libre. Enfin, c'est l'entraineur qui le dit : pas le droit de sortir du centre. Comme il pleuvait, certains sont montés dans leur chambre pour dormir (j'ai jamais vu de types dormir autant ! ou alors ils ne dorment pas - il y a des rumeurs de connexions à internet alors que c'est interdit). Moi j'ai joué au billard avec un nouveau copain. Il s'appelle G., il est sympa. Après le billard on a joué à la console dans sa chambre.

 

Et vers trois heures, rebelote : travail tactique - rebeurk - et tennis-ballon. Avec G., on a battu tout le monde, sauf trois autres équipes. On s'en fout, on s'est bien amusés. Ça va être l'heure de manger, et après, je crois qu'on a séance vidéo. J'espère qu'on va voir un bon film ! Mon pote A., qui est à côté de moi et lit ce que j'écris parce qu'il n'est pas poli me dit que je suis bête, qu'on ne va pas voir un film mais des séquences de notre prochain adversaire. D'abord, je ne suis pas bête. Ensuite, ça m'étonnerait qu'on fasse du foot même le soir, je ne crois pas que c'était inclus dans le prix du stage (ou alors, c'était ça les soirées "animation"). Moi, je me ferais bien un film...

 

Bon, je ne t'ai pas parlé du match. Ça a encore été une boucherie, mais nous on était contents d'être là. C'est vrai que c'était un peu le Viêtnam, en fait !

 

Comme A. est parti, je peux te dire que vous me manquez tous beaucoup. Le soir, je voudrais te serrer dans mes bras mais je ne peux pas, alors je mets votre photo sur l'oreiller et je serre mon oreiller. Mais je ne pleure pas. Seulement le premier soir.

 

Vite, il faut aller manger. Ça sent les frites !

 

Je vous embrasse tous très fort. A bientôt.

 

 

                                                                                                                                                        Ton fils chéri.

Publié dans Famille

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